Des archives officielles et stratégiques de la RDC transférées au Rwanda par Paul Kagame, James Kabarebe, «Joseph Kabila» et Moïse Nyarugabo

Des archives officielles et stratégiques de la RDC transférées au Rwanda par Paul Kagame, James Kabarebe, «Joseph Kabila» et Moïse Nyarugabo

RAPPEL:

MEMORANDUM D’HONORE NGBANDA AU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU

Le pillage du Cabinet présidentiel et du Quartier Général de l’Armée congolaise en juillet-août 1997

L’APARECO réclame la restitution des archives officielles et stratégiques de la République Démocratique du Congo transférées au Rwanda par Paul Kagame, James Kabarebe, «Joseph Kabila» et Moïse Nyarugabo en août 1997

·  Au Président de l’Union Européenne

·  Au Président en exercice de l’Union Africaine

·  Aux leaders des partis politiques congolais et aux chefs des confessions religieuses en République Démocratique du Congo (tous)

Monsieur le Secrétaire Général,

Après une longue et profonde enquête, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO), mouvement politique de résistance contre l’occupation de la République Démocratique du Congo par des forces extérieures, particulièrement rwandaises et ougandaises, s’adresse solennellement à l’Organisation des Nations Unies dont vous avez la haute responsabilité, pour réclamer la restitution sans délai de toutes les archives officielles et hautement stratégiques de la République Démocratique du Congo, archives pillées et transférées à Kigali au Rwanda au courant du mois d’août 1997 par des hauts responsables politiques et militaires rwandais dont les noms suivent:

·  Général Paul Kagame, vice-président du Rwanda à l’époque des faits ; c’est lui qui fut le cerveau-moteur et le donneur d’ordre de cette opération digne de la gestapo hitlérienne des années 1940;

·  Général James Kabarebe,Commandant de l’expédition militaire coalisée (AFDL) pour l’invasion du Zaïre de 1996 à 1997, Chef d’état- major général de l’Armée congolaise (par la volonté du Rwanda) à l’époque des faits ; il est actuellement ministre de la Défense du gouvernement rwandais à Kigali. Comprenne qui pourra !

·  Général «Joseph Kabila», de son vrai nom Hyppolite Kanambe et originaire du Rwanda, Commandant des troupes coalisées ougando- rwandaises de l’AFDL et adjoint au général James Kabarebe, il était Chef EMG-Adjoint chargé des Finances à l’époque des faits; il est actuellement à la tête des institutions en République Démocratique du Congo.

·  Maître Moïse Nyarugabo, Secrétaire Général à la Présidence de la République à l’époque des faits et originaire du Rwanda; il est actuellement membre du Senat de la République Démocratique du Congo.

Monsieur le Secrétaire général,

La nuit du 16 au 17 mai 1997, le vide créé par le départ précipité du Président Mobutu pour Gbadolite au Nord de l’Equateur avait entraîné un mouvement de défection des unités de la Division Spéciale Présidentielle qui avait à son tour provoqué un pillage général de tous les édifices situés au Mont-Ngaliema dont particulièrement le Cabinet Présidentiel, le Quartier Général de l’Armée, la Division Spéciale Présidentielle et le Musée. Lors de l’installation de l’Etat-major de l’AFDL, l’armée rwandaise dirigée par le Commandant James Kabarebe, chef EMG et lui-même secondé par le Commandant «Joseph Kabila», on découvrit alors avec stupéfaction l’ampleur des dégâts.

Toutefois, on constata avec étonnement que tous les bureaux ont été pillés, sauf celui des ordonnances qui était demeuré intact, fermé à clé et sans aucune trace de violence.     

S’estimant en temps de guerre, les hauts fonctionnaires administratifs congolais se tournent donc logiquement vers les autorités militaires de l’Etat-major pour solliciter des mesures urgentes de protection des archives de l’Etat que contenait ce local. Curieusement, les deux hauts responsables militaires rwandais, les Commandants James Kabarebe et « Joseph Kabila » déclinèrent leur responsabilité, estimant que ce problème ne relevait pas de leur responsabilité. Alors que leurs collègues congolais, en l’occurrence les Commandants Sikatenda Shabani, Chef EMG/Adjoint chargé de la sécurité, François Olenga, Chef EMG/Adjoint chargé de la logistique et Lokilo, Chef EMG/Adjoint chargé de l’Administration ont unanimement émis un point de vue diamétralement opposé, estimant que l’Etat-major Général de l’Armée avait l’obligation de protection de tout élément présent sur son site.

Devant cette impasse, l’intendant adjoint à la Présidence, Monsieur Michel Mumuka informé, procède rapidement à la pose d’une nouvelle serrure pour sécuriser le local. Après le changement de serrure, le personnel administratif procède à l’inventaire et au classement de tous les documents précieux qui étaient gardés dans ce local, et qui furent inventoriés et catégorisés comme suit:

·  Les ordonnances ainsi que le matériel y afférent : Il s’agit des actes tant réglementaires que légaux depuis le premier Président Joseph Kasa- Vubu jusqu’au Président Mobutu.

· Les «plans d’état-major» : ils ont été récupérés dans l’aile militaire du Cabinet présidentiel. Pour des besoins de défense et de sécurité, toutes les armées des pays modernes disposent des plans d’état-major qui sont classés «secret défense». Ils sont régulièrement mis à jour par des experts des différents corps d’armée en fonction de l’évolution des menaces sur le territoire national.

· Les plans «d’Ouvrage d’art» de Kinshasa et des principales villes de la RDC: ils ont été récupérés dans les mêmes conditions que les «Plans d’état-major», c’est-à-dire dans l’aile militaire du Cabinet présidentiel. Ces ouvrages d’art, au même titre que les installations cataloguées, constituent pour chaque Etat, une branche de la géographie de guerre qui a pour objet d’inventorier les points stratégiques et névralgiques d’une ville (comme des ponts, des caniveaux, des viaducs, des conduits souterrains ou des grands axes routiers ou ferroviaires…etc), et par conséquent, il joue un rôle capital dans l’efficacité du dispositif de la défense d’une ville contre une éventuelle attaque.

· Le contenu du «Musée» : il est constitué de l’ensemble d’objets et de toutes les photos des personnes ayant fait l’objet d’une nomination depuis l’indépendance du Congo le 30 juin 1960 jusqu’au départ du président Mobutu le 17 mai 1997, et qui n’ont pas pu être transférés, à l’époque, à l’intendance ou la Maison civile. Ces précieux documents constituent l’album ou la mémoire (ne fut ce qu’une bonne partie) de la République Démocratique du Congo.

· Les gammes des fréquences : toute armée moderne dispose de ses propres gammes de fréquences opérationnelles qui constituent le système nerveux de sa stratégie de combat et de défense du territoire national. Il s’agit ici d’une série de fréquences spécifiques et secrètes que l’armée zaïroise de l’époque affectait à chaque «Zoulou» pour assurer l’opacité de sa communication. Ces gammes de fréquences sont classées «secret défense» et constituent un patrimoine secret de l’Etat RD Congolais.

Conscients d’avoir sous leur main un «Trésor national», les fonctionnaires congolais avaient pressenti le danger que les Commandants de l’armée d’occupation rwandaise soient attirés par ce précieux «butin». Alors ils ont décidé discrètement de mettre en place un dispositif de protection. Ils prirent une mesure conservatoire de transformer ce local en «Direction générale du Personnel civil de l’armée». Ce qui leur permit d’y concentrer un grand nombre d’agents civils congolais qui avaient constitué, par leur nombre, un rideau humain qui mettait de facto les précieux documents du local à l’abri du pillage par les militaires et officiers rwandais qui rôdaient aux alentours de l’immeuble.

L’objectif final de cette mesure de protection consistait à organiser dans l’entretemps, le transfert de ce «Trésor national» dans les locaux du «Journal Officiel» situés au rez-de-chaussée de l’immeuble «Minibal» dans la commune de la Gombe.

Maître Masuku, Conseiller spécial chargé de la Sécurité à la Présidence de la République et Monsieur Kibinda, Administrateur général a.i. de l’Agence nationale de renseignement (ANR) furent donc logiquement sollicités pour garantir la sécurité de cette opération de transfert. Mais malheureusement, les deux hauts responsables congolais, paniqués,, se débinent . C’est alors que les responsables

administratifs congolais se tournent vers le Commandant Emile Kanyengele car, en sa double qualité d’officier supérieur et de Directeur de Cabinet adjoint du Président Laurent-Désiré Kabila, il était habilité à conduire une réquisition sur un site militaire, en l’occurrence le Quartier Général des Forces armées congolaises (Fac) situé au Mont Ngaliema.

Et c’est à ce titre que le Commandant Emile Kanyengele désigna Maître Moïse Nyarugabo, originaire du Rwanda, de se charger de cette opération de transfert, en sa qualité de Secrétaire général à la Présidence.

Mais en ce moment précis, Maître Moïse Nyarugabo travaillait au sein de la Primature, dans l’ancien bureau du Directeur de Cabinet adjoint où il élaborait le cadre juridique nécessaire à la création de l’Office des Biens mal Acquis (OBEMA). Il demande qu’on lui donne un peu de temps pour s’en occuper.

Mais, c’est au moment où tout le monde croyait le problème en voie de solution que survint une très mauvaise surprise : tôt un matin du mois d’août 1997, avant l’arrivée du personnel civil congolais, Maître Nyarugabo se pointa au Mont Ngaliema à bord d’une grosse voiture de marque Hyundai (l’une des voitures officielles utilisées par les ministres du dernier cabinet Kengo), suivi d’un gros véhicule bâché de marque Toyota. Il s’engouffre au sein de l’Etat-major général dans l’enceinte de la Cité de l’OUA. Il en ressort un quart d’heure après, avec deux bons de carburant de 50 litres lui remis par le Commandant «Manu» qui n’est autre que le Secrétaire des Commandants rwandais James Kabarebe et «Joseph Kabila». Le Commandant Abdallah, S3 chargé des carburants et lubrifiants, l’accompagne à la pompe située à côté du Gymnase du Cabinet présidentiel où les deux véhicules sont ravitaillés. Au rez-de-chaussée de l’immeuble, monsieur Nyarugabo réquisitionne le personnel du génie militaire qu’il conduit devant le bureau des ordonnances. Il leur donne l’ordre de casser la serrure et de vider le local de tout son contenu qui fut chargé dans le grand camion bâché.

Mais, au lieu de prendre la direction de l’immeuble « Minibal » à Gombe où se trouve le « Journal Officiel », lieu où les documents devaient logiquement être transférés, les deux véhicules prennent plutôt la direction de l’aéroport international de N’djili où attendait un avion militaire C130 qui a tout emporté à Kigali au Rwanda sur instruction personnelle du Président Paul Kagamé !

Monsieur le Secrétaire général,

Ce qui se passe en République Démocratique du Congo ressemble, à s’y méprendre, au traitement que l’Allemagne nazie, sous la conduite d’Adolf Hitler, infligea aux pays d’Europe qu’elle avait conquis et occupés entre 1940 et 1945.

Des trésors nationaux, des œuvres d’art de grande valeur, des documents officiels d’Etat, des trésors inestimables furent purement et simplement détruits et une bonne partie emportée en Allemagne comme butin de guerre à l’époque des «barbares».

Moins d’un siècle seulement après ce drame, les responsables politiques et militaires rwandais et ougandais qui ont conquis et continuent d’occuper la République Démocratique du Congo avec l’aide d’autres puissances alliées cachées, se livrent sans état d’âme et impunément, aux pillages des ordonnances, des plans d’Etat-major, des plans d’ouvrage d’arts ainsi que des gammes des fréquences de l’armée de la RDC, en plus des pillages systématiques de ses richesses du sol et du sous-sol.

Tous ces matériels pillés dont question dans ce mémo constituent un trésor national et font partie du patrimoine national. Bien plus, ils contribuent à la défense de la souveraineté de la République Démocratique du Congo.

Les conséquences de l’acte criminel des autorités politiques et militaires du Rwanda que nous dénonçons ici sont plus graves parce qu’aujourd’hui encore, les officiers rwandais qui ont massivement infiltrés l’Armée et la Police nationales congolaises, se servent de ces documents stratégiques pour planifier des actions de déstabilisation du territoire congolais. Pendant ce temps, les institutions nationales congolaises sont totalement privées de ces outils précieux conçus depuis l’époque coloniale, largement développés par le génie propre des experts congolais et destinés à la défense de l’intégrité du territoire national.

A la lumière des faits décrits ci-dessus, et pour lesquels des témoins oculaires qui nous ont fourni des détails accablants durant notre enquête se sont déclarés prêts à témoigner publiquement lorsque les conditions de garantie de leur sécurité physique le permettront, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo :

· Demande instamment au Secrétaire général de l’ONU d’exiger la restitution sans délai et sans condition par le Rwanda de tous les documents officiels de la RDC dont la liste (indicative) est reprise ci-dessus;

· Recommande l’arrêt immédiat du processus d’occupation de la République Démocratique du Congo avec son macabre lot de massacres des Congolais, de viols de masse des femmes congolaises, de pillage systématique des ressources du sol et du sous-sol congolais et des actions politico-militaires visant à la balkanisation du territoire national ;

· Réclame des sanctions sévères à l’endroit des personnalités civiles et militaires dont les responsabilités sont avérées dans ces actes de vandalisme d’Etat ;

· Appelle les dirigeants politiques de l’Union Européenne et de l’Unité africaine à peser de tous leurs poids pour contraindre le Président du Rwanda, Paul Kagamé et ses complices «Joseph Kabila» et James Kabarebe, à restituer au peuple congolais son patrimoine nationale pillé lors de l’invasion de la RDC en 1997 ;

· Lance un vibrant appel patriotique à tous les leaders politiques congolais, au-delà des divisions partisanes, à s’unir pour réclamer d’une seule voix, la restitution de notre patrimoine nationale qui, au-delà d’une simple fierté nationale, constitue les instruments fondamentaux pour la défense de l’intégrité du territoire nationale.

Monsieur le Secrétaire général,

La Société des Nations (SDN) a disparu au lendemain de la deuxième guerre mondiale parce qu’elle fut considérée comme un échec pour n’avoir pas su ou pu prévenir ou stopper la guerre civile en Espagne ainsi que la recrudescence fulgurante du nazisme à l’origine de la seconde guerre mondiale. Elle fut par conséquent remplacée par l’Organisation de Nations Unies (ONU) que vous avez la charge de diriger aujourd’hui, afin que le monde ne revive plus les horreurs de l’occupation de certains pays souverains par d’autres, ni le pillage des richesses et des patrimoines de certains pays par d’autres, et pour que plus jamais certains peuples ne soient assujettis ni sauvagement exterminés par d’autres dans l’unique but de satisfaire des ambitions ou des appétits sordides de certains leaders politiques ou militaires illuminés. Telle est, nous le croyons, la vocation fondamentale de l’ONU aujourd’hui dans le monde.

Et c’est à ce titre donc que l’APARECO et le peuple congolais demandent instamment à l’ONU, sous votre haute responsabilité, d’exiger du gouvernement rwandais de monsieur Paul Kagamé la restitution immédiate et sans condition des archives officielles et stratégiques pillées en République Démocratique du Congo.

Signalons que lors des dernières manifestations populaires intervenues à Kinshasa les 19, 20 et 21 janvier 2015, on a vu les officiers rwandais infiltrés au sein de l’Armée et de la Police congolaises exploiter les données stratégiques contenues dans ces plans d’état-major et ses plans d’ouvrage qu’ils ont pillés en 1997 et emportés au Rwanda.

Ils s’en servaient pour «stopper» et traquer les mouvements des manifestants, alors que les officiers congolais ne disposent plus d’aucun de ces documents précieux pour la défense de leur territoire.

C’est dans le même ordre d’idées que l’APARECO recommande à l’ONU d’enrayer le processus d’occupation, de pillage et de balkanisation en cours en RDC, et dont les faits avérés sont maintes fois dénoncées par les experts de l’ONU et par ceux des nombreuses ONG internationales opérant dans les territoires congolais victimes de ces fléaux.

Paris, le 04 février 2015

Honoré Ngbanda-Nzambo Ko Atumba

Président national de l’APARECO

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