La peur ne sauvera pas la République démocratique du Congo ! Les femmes congolaises réclament JUSTICE!

La peur ne sauvera pas le Congo

« la peur nous empêchera par contre de nous regarder en face un jour quand ce qui nous appartient aujourd’hui ne sera plus qu’un souvenir pour ceux d’entre nous qui auront survécus. » Candide OKEKE-VPN/APARECO

Paris, le 18 Octobre 2021

Notre peuple vit une tragédie qui livre ses secrets chaque jour, un peu plus, aux plus naïfs d’entre nous. Le voeu de toutes les femmes de notre cher et beau pays ne peut être que celui de voir la fin de cette tragédie. Le voeu de toutes celles qui donnent la vie en RDC, c’est la fin de toutes ces injustices qui hypothèquent chaque jour un peu plus l’avenir de nos enfants. Qu’est-ce que notre peuple n’a pas connu ? 

Des massacres à grande échelle avec nos millions de morts, ou même  plus de 40 000 morts par mois à certaines périodes !  En 2006, Israël a bombardé le Liban pour un seul de ses soldats enlevés. 

Des centaines de milliers de femmes sont régulièrement violées, tuées ou enlevées en République Démocratique du Congo. 

Les rapports qui relatent les conditions horribles dans lesquelles ces actes se déroulent ne font que s’empiler dans les archives des instances internationales pendant que leurs auteurs sont impunis en République Démocratique du Congo . 

Alors qu’ailleurs, pour des enlèvements des femmes, comme celui de la journaliste française Florence Aubenas du Journal Libération, ou celui de la journaliste italienne Giuliana Sgrena envoyée spéciale du quotidien communiste italien Il Manifesto, enlevées toutes les deux en Irak en 2004 et 2005, ailleurs , des Etats se sont mobilisés jusqu’au dénouement de ces affaires.

 Il en a été de même pour la franco-colombienne Ingrid de Betancourt, les responsables politiques au plus haut sommet des Etats se sont mobilisés à fond pour obtenir à tout prix sa libération. Lorsque des américains sont morts, le 11 septembre 2001 toute la planète a condamné ces attentats. Elle a même  observé une minute de silence pour toutes ces victimes américaines, en guise de solidarité. Lors du Tsunami qui a frappé des victimes de différentes nationalités en Asie du Sud Est, là encore la planète a retrouvé une fois de plus le sens des mots solidarité, compassion, générosité etc.… 

Les femmes congolaises ne méritent-elles pas le même élan de compassion internationale pour leurs enfants violés, blessés, traumatisés ou assassinés dans des conditions les plus cruelles ? Pourquoi les décideurs de ce monde font-ils autant preuve d’indifférence et de négligence sur les malheurs et les douleurs des mamans congolaises ? Devons-nous continuer à pleurnicher sur notre triste sort en regardant passivement vers les complices de nos bourreaux pour nous venir en aide ? 

La détresse et la misère de millions de congolais ont fait oublier que l’aide dont notre pays a besoin doit d’abord venir  de nous-même. Les événements montrent aujourd’hui que ceux à qui le peuple congolais tendait naïvement la main pour être secouru se servent de notre pays comme marchepied pour atteindre des objectifs qui ne répondent qu’à leurs intérêts égoïstes. Pendant que l’Est de la RDC est à feu et à sang, des forces se sont succédées sur notre territoire sans jamais vraiment secourir les plus menacés d’entre nous. Tel est le cas,  de la MONUSCO ex MONUC qui, malgré le budget faramineux de près d’un milliard de dollars par an se contente de compter nos cadavres et parfois même de couvrir des auteurs notoires des crimes de guerre. 

Le cas de Kundabantware en constitue une illustration flagrante. Les nombreux crimes et exactions commis par Joseph Kabila et ses milices sur le peuple congolais sont soigneusement couverts. Sous d’autres cieux, on aurait parlé de la non-assistance à personne en danger ou pire encore de la complicité de crime ! Et que dire lorsque l’Union Européenne qui prétendait hier avoir mobilisé ses troupes (EUFOR) pour sécuriser des élections en RDC ne dit rien aujourd’hui quand des pays envahissent  le territoire congolais ? 

Toutes ces contradictions ne révèlent-elles pas assez la poursuite inexorable d’un même et unique schéma : celui qui doit aboutir à la fin de l’état Congolais , à la fin de notre souveraineté ? La Communauté internationale nous avait promis la Paix, c’est le pillage, l’asservissement et la guerre que nous récoltons dans tous les coins de notre territoire ! Allons-nous attendre que la mort nous trouve apatride et en train de mendier notre pain alors que Dieu nous a donné une terre sur laquelle il ne devrait pas y avoir d’enfants affamés ? 

Nos ennemis sont puissants, ils sont nombreux, mais leur puissance et leur nombre n’est rien devant la détermination des enfants de ce pays qui ont décidé de se réapproprier ce qui leur appartient. La peur du combat et la paralysie ne sauveront ni notre descendance, ni le Congo. La femme congolaise a plus que jamais besoin aujourd’hui que l’homme congolais retrouve sa dignité et lui rende la sienne et celle de ses enfants. La peur ne sauvera pas le Congo, la peur nous empêchera de nous regarder en face un jour quand ce qui nous appartient aujourd’hui ne sera plus qu’un souvenir pour ceux d’entre nous qui auront survécus. 

La peur ne sauvera pas le congo , debout Congolais , battons-nous ! Il est encore temps. Ingeta !

Candide OKEKE

(Vice-Présidente de l’APARECO en charge de la Planification , de la communication)

A lire sur http://www.apareco.fr  ou http://www.Congoforum.be  

(Texte initialement publié en Mars 2007)

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